ARITA EPISODE2 - 400 YEARS OF PORCELAIN. NEW BEGINNING. -
ARITA EPISODE2 BY SAGA PREFECTURE
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Histoire

L’histoire des 400 ans de la porcelaine d’Arita

Écrit par Masumi Kimoto

Beauté stylistique des porcelaines d’Arita : Ko-imari, Kakiemon, Iro Nabeshima

La fierté qu’avait le Japon de sa culture culinaire venait en partie de l’opulence de sa vaisselle. Et dans cette expansion, c’est la porcelaine d’Arita, qui de par sa fonctionnalité et ses qualités artistiques, a joué un rôle essentiel.

À présent, regardons de plus près les particularités stylistiques de cette porcelaine. La céramique d’Arita est marquée par son incomparable multitude de styles et de couleurs, et leur classement est encore sujet à débat, mais nous vous présenterons ici l’Imari primaire, le style Kakiemon, le Iro Nabeshima et le Ko-imari kinrande.*1

La naissance de la porcelaine d’Arita se situe entre 1610 et 1650, elle est appelée « Imari primaire ». Elle est caractérisée par un sometsuke (motif bleu sur fond blanc) de dessins de fleurs ou d’êtres vivants tels que des oiseaux. Son autre particularité est l’utilisation de la technique du « namagake » pour laquelle aucune précuisson n’est réalisée avant la réalisation des motifs, le design est donc, en général, simple avec un aspect un peu grossier.

Avec ce design sobre et attachant, beaucoup d’ustensiles de cuisine dits « style Imari primaire», qui imitent le véritable style « Imari primaire», continuèrent à être réalisés même après cette époque.*2

Le « kakiemon », qui était cuit dans un four à kakiemon, a aussi été imité avec les « style kakiemon ». Ce style est reconnaissable avec son émaillage appelé à l’époque « akae » qui consistait à dessiner des motifs en appliquant sur un fond blanc lait, appelé nigoshide, des couleurs vives comme le rouge, le bleu, le vert ou encore le jaune. Lorsqu’il y a abondance d’espaces blancs dans la composition, ce style est aussi appelé « yohaku no bi » (la beauté de l’espace vide). Cette habilité, comble de l’esthétisme à la japonaise, d’introduire la particularité des Yamato-e, qui reprennent des thèmes naturels, ne cesse encore de fasciner à travers le monde. Le style Kakiemon fut produit en grand nombre entre 1650 et 1690 et, au XVIIIe siècle beaucoup de copies furent réalisées pour la première fois en Europe comme dans les fours de la manufacture de Meissen en Allemagne.

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Dans la lignée du kakiemon, le point culminant de la porcelaine d’Arita est le « Iro Nabeshima » produit dans les fours du fief d’Arima Ōkawachiyama.

« Les motifs de Nabeshima représentés par un émaillage sometsuke avec les seules couleurs rouge, jaune et vert, sont non seulement parfaits du point de vue technique, mais rien qu’à cause du fait qu’ils soient aussi d’une beauté qui ne tolère pas l’impureté des couleurs, il y avait peu de risque que leur beauté stylistique tombe en décadence. Par conséquent, le style Nabeshima regorge d’une beauté pleine de santé.

L’atmosphère qui s’en dégage, si l’on doit la comparer à une saison, serait toujours le printemps, sans qu’on n’ait jamais le sentiment, dans la porcelaine de Nabeshima, de traverser l’été, l’automne ou encore l’hiver. Elle y est toujours pleine de raffinement et sereine. (…) Un tel nombre de motifs a été créé qu’il est difficile de les décrire et ceux-ci, sans avoir de pareil, possèdent une vive volonté décorative. Avec le style Nabeshima, une évolution du style se produit, sans aucune comparaison possible, et son originalité esthétique a fini par colorer le monde entier. »*3

Admirée par les historiens de la céramique et de la cérémonie du thé, on peut dire que c’est parce qu’elle a été réalisée dans les fours de la province que son excellence technique, a atteint une beauté stylistique exceptionnelle. À cette époque, l’Iro Nabeshima, qui assemble l’élégance à la technique, est, au même titre que le kakiemon, un fier représentant de la beauté de la porcelaine d’Arita.

Puis à partir de la fin du XVIIe siècle, les somptueuses céramiques qui sont créées avec l’ajout d’or sont appelées « Ko-imari kinrande », dont certaines sont aussi des imitations ayant pour modèle des porcelaines dorées chinoises de la fin de la dynastie Ming. Le « wabi-sabi », l’esthétisme à la japonaise, représente une conception du monde bipolaire avec une atmosphère débordant d’exotisme.

À l’exception des styles Kakiemon et Nabeshima, toutes les céramiques produites jusqu’à l’époque moderne à Arita sont appelées « Ko-imari ». D’après les « Archives de la ville d’Arita : la poterie » (Arita-chō-shi tōgei-hen), la demande de porcelaine était à son apogée dans le pays des années 1670 aux années 1750 (ères Empō, Genroku, Kyōhō et Hōreki). La porcelaine se diffusait même dans les classes populaires, entraînant une production de masse et même la création d’objets moulés sans finesse et à la forme approximative. De plus, des années 1760 à 1820 (ères Meiwa et Bunsei), le design à la chinoise que l’on pouvait observer tendait à disparaitre, il n’y avait pratiquement plus que des motifs japonais et les céramiques se répandaient dans la vie quotidienne du peuple.*4

D’une beauté pratique et simple, avec des ornements magnifiques, on peut dire que la porcelaine d’Arita s’est développée en couvrant une large gamme de valeurs au sein de son histoire.

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Gracieuseté de The Institute of Art Research Tokyo, ed. ,The BIJUTSU KENKYU, No. LXII, Vol., 1937, February
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Photo par Seiji Takeda

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